12, six cigognes noires dont trois juvéniles - non baguées

2013 12 12 9h40, quatre cigognes noires et un milan noir au-dessus de la plaine alluviale du Sénégal
/ Photo par Frédéric Bacuez

* Plaine alluviale du fleuve Sénégal et Maroum Diassik -

Ce jour, Ornithondar tente d'approcher le groupe de cigognes noires (ciconia nigra, black stork) qui hiverne dans la plaine de Biffeche et se tient régulièrement dans le marais de Maroum Diassik, à proximité des casiers rizicoles bangotins, près de Mboubeune. Les échassiers européens, aux moeurs discrètes et farouches, sont très difficiles d'approche et nous éprouvons bien des difficultés, outre celles du terrain, à lire leurs bagues d'identification et de provenance... quand elles en portent (voir ICI sur Ornithondar)...

Ce matin, il y a foule au marais (voir ICI sur Ornithondar) et les cigognes noires (ciconia nigra) en profitent pour se fondre dans la cohue des ardéidés et des spatules blanches (platalea leucorodia, cf. photo ci-dessous au centre). Evidemment, elles ne fréquentent pas la partie avale du bas-fond, trop près de la digue passante, et abandonnée aux pélicans blancs (pelecanus onocrotalus)... Quand un busard, cendré (circus macrourus) ou des roseaux (circus aeruginosus), ou un milan noir (milvus migrans migrans), survole le cours d'eau et les massettes qui l'encombrent, c'est la débandade chez les échassiers blancs (egretta alba, egretta garzetta, platalea leucorodia) et gris (egretta gularis, ardea cinerea). Les cigognes noires sont plus difficiles à lever, elles savent qu'elles n'ont rien à craindre de ces rapaces-là; en revanche, elles fuient les Hommes, y compris ceux d'Ornithondar, avec beaucoup plus de promptitude... L'expérience, et la mauvaise réputation de l'homo sapiens chez les oiseaux (sic), invitent la gent ailée à toutes les prudences...



Ci-dessus: 2013 12 12 au matin, des cigognes noires juvéniles parmi les spatules blanches et les aigrettes garzettes du Maroum Diassik / Photos par Frédéric Bacuez
- cliquer sur les images pour agrandir -

Des trois juvéniles et des trois adultes, aucune n'est baguée

Il nous semble qu'il y a six cigognes sur le site: quatre d'entre elles, dont une juvénile, ou immature, cerclent ensemble au-dessus de la ripisylve à gonakiers et de ses marais en cours d'asséchement, à basse altitude. Elles sont rapides à s'envoler quand nous tentons des approches, même précautionneuses... La jeune cigogne s'éloigne des adultes et vient se poser sur les tannes asséchées entre la galerie d'acacias et le marais, un peu à l'écart des ardéidés; une seconde, puis une troisième cigogne, également juvéniles, la rejoignent, venant de je ne sais où. Les trois jeunes échassiers resteront longuement là, immobiles, au sec, se lustrant et s'épouillant le plumage encore moucheté de blanc, à de nombreuses reprises, indifférentes aux passages réguliers des busards.


Ci-dessus: 2013 12 12 matin, une cigogne noire juvénile au toilettage
/ Vidéo-digiscopie par Moïse Guiré pour Ornithondar

Nous ne retrouvons pas la cigogne noire juvénile baguée d'Allemagne observée ici le 6 décembre dernier (voir ICI sur Ornithondar). Les trois juvéniles/immatures du jour, et les adultes dans le ciel, ne sont pas baguées. Il y a donc d'autres cigognes noires hivernantes dans les environs - où Ornithondar a déjà compté plus de 10 individus stationnés ensemble...

Ci-dessous: 2013 12 12 matin, quatre cigognes noires cerclent en compagnie d'un jeune milan noir / Photos par Frédéric Bacuez


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