2, le martin-chasseur embroche un gecko !

2015 04 2 18h35, martin-chasseur à tête grise et son gecko au bout du bec... / © Photo par Frédéric Bacuez (détail)

* Bango. Impasse Gustave Pelloux -

SOIR-
Après le tarier pâtre d'Afrique (saxicola torquatus moptanus) hier, assommant un grillon avant de l'avaler goulûment sur la berge du Ranch de Bango (cf. photo ci-dessous à droite), ce soir c'est un martin-chasseur à tête grise (halcyon melanocephala, grey-headed kingfisher) qui s'offre un gecko arboricole pour le dîner (cf. photos ci-dessous à gauche et en haut de notule) ! 
Depuis plusieurs jours, je ne sais trop pourquoi mais les martins-chasseurs sont plus visibles que d'habitude: halcyon chelicuti et halcyon melanocephala (cf. photos ICI sur Ornithondar) chantent intensément, le premier de son sifflet à roulettes, le second de son sifflement strident et crescendo, sur les fils télégraphiques pour l'un, à la cime des plus grands arbres pour l'autre... Sans doute les phéromones printanières... Dans le jardin au crépuscule, un de ces martins-chasseurs à tête grise se poste fréquemment dans les vénérables prosopis, fait son ramdam étiré comme une expiration soufi, immobile dans la canopée, aux aguets. Ce soir, à près de 19h, un barbion à front jaune (pogoniulus chrysoconus) chante encore à la nuit bientôt tombante, preuve qu'il a fait très chaud car il adooooore la canicule, lui: le petit bonhomme ne se lasse jamais de sa mélopée monotone mais reste le plus souvent invisible ou furtif - juste un filet jaune filant dans la canopée, ce soir... Le martin-chasseur à tête grise est au rendez-vous, vite repérable à son volumineux bec rouge presque translucide, même pas courroucé par l'hypolaïs obscure (hippolais opaca) qui arpente inlassablement tous les étages de l'arbre tortueux, sans aucune discrétion. Juste un léger basculement de la tête, de biais, pour vite comprendre qu'en bas je n'étais pas un danger, pas plus un dérangement... Et soudain, comme une flèche, le martin fonce droit sur la grosse branche du prosopis voisin: on entend seulement le coup sec et violent sur l'écorce; le chasseur est déjà revenu à son perchoir, un gecko comme momifié au bout du bec, fermement maintenu à l'extrémité des mandibules du terrible harponneur. Le lézard est sans doute mort instantanément - le choc, l'effet de surprise, la crise cardiaque... Bonne digestion !

Ci-dessous: à g., martin-chasseur à tête grise et son gecko (18h35) - à d., tarier pâtre d'Afrique et son grillon (17h30)
2015 04 1 & 2 à Bango / © Photos par Frédéric Bacuez
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